Embarquez a Brest et partez a l'assaut de la Siberie !Apres Saint-Jacques-de-Compostelle, Herve Bellec reprend sa plume d'ecrivain voyageur et nous entraine vers un autre voyage initiatique, a bord du mythique transsiberien, au cA ur de l'hiver russe, jusqu'a la ville de Vladivostok. Une plume alerte et precise, beaucoup d'humour et d'humanite, un savoir voir et un billet de train pour Vladivostok sont les ingredients de ce recit envoutant et profond, qui nous mene loin, tres loin, dans un pays sans fin nomme Russie ! La taiga siberienne est de loin la plus grande foret du monde puisqu'elle represente le tiers de la surface boisee de la planete et par la meme demeure une des principales reserves d'oxygene de la biosphere. En Siberie, elle occupe une bande de 1000 kilometres de large sur 5000 km de long. Les pins, les melezes, les cedres et les bouleaux se succedent inlassablement et quand on regarde a travers la vitre du train, on a parfois l'impression de voir defiler le plus long code-barre du monde. C'est a mourir d'ennui et bizarrement, on n'en meurt pas. On dit que le Transsiberien est un train de legende. A mon sens, c'est plutot un train de realites, passees ou presentes, avec une histoire faite de sang et de larmes, avec des voyageurs en chair et en os. De Brest a Vladivostok, c'est a dire des deux points les plus opposes de l'Eurasie, via Moscou, la ville aux mille surprises, mon periple n'aura dure qu'une quinzaine de jours. Quinze jours a travers la Siberie au coeur de l'hiver le plus cinglant. A mourir de froid et pourtant, je n'en ai ramene que de la chaleur. Herve Bellec nous livre dans son carnet de route son voyage initiatique a bord du celebre train, de la Bretagne a l'extreme Russie, en passant par la taiga.A PROPOS DE L'AUTEUR Herve Bellec est ne en 1955. Apres avoir ete successivement musicien puis patron de bar, il est aujourd'hui professeur d'histoire-geographie dans un lycee de Brest. Il a publie de nombreux romans et nouvelles ayant pour theatre la Bretagne dont il sait a merveille traduire les ambiances.Ses recits de voyages, servis par un style litteraire alerte et une profonde humanite, lui valent toujours un large succes aupres des lecteurs. Avec Les Sirenes du Transsiberien, Herve Bellec confirme son statut d'ecrivain voyageur et nous entraine loin, tres loin, au cA ur de l'hiver russe.EXTRAIT Un matin d'hiver, sur les coups de dix heures, j'embarque dans mon vieux VW et mets cap a l'ouest, direction la pointe de Corsen, situee face a la mer d'Iroise sur la paroisse de Trezien. Les gens d'ici connaissent. Si l'on excepte les iles Molene et Ouessant ainsi que le chapelet d'ilots qui egrene l'ocean comme des points de suspension oublies a la queue du continent, il s'agit du cap le plus occidental du pays. Nous nous trouvons a 4(deg) 37' de latitude ouest. Plus au sud, sur les cotes portugaises et galiciennes, ou plus au nord en Irlande, la vieille Europe continue sa percee dans l'Atlantique mais ici, l'endroit reste emblematique. On est au bout du bout de tout, sans vraiment savoir si l'on se trouve au debut ou a la fin de l'histoire mais c'est la raison pour laquelle je me trouve ici, engourdi jusqu'aux os. J'ai un rendez-vous. Un bien etrange rendez-vous avec la geographie.