Le titre Qu'est-ce qu'une maison? est une question de Socrate rapportée par Xenophon dans l'Économique, centré sur la relation d'une maison avec son environnement et non sur les échanges.
Cette relation peut être modélisée par la matrice de covariance qui régit les fluctuations des constituants d'une maison d'une période à l'autre. Cette matrice résume comment l'environnement perturbe, en moyenne, chaque constituant au cours d'une période. Elle décrit aussi les interactions mutuelles des constituants : covariances négatives, mais aussi covariances positives, sources de toute croissance.
Pour exploiter ces synergies positives, les sociétés modernes s'organisent autour de deux pôles : le toit et le foyer, lequel comprend les hommes et les femmes ainsi que le système de production La relation entre le toit et le foyer est source de grands progrès. Mais le toit peut aussi mette le foyer en servitude et tendre à se confondre avec un Etat tout-puissant.
Le modèle de la maison repose sur le mouvement brownien. Il permet de dégager trois variables essentielles : le facteur de croissance, l'énergie de croissance et enfin la racine des prix, qui est aussi le poids de l'unité de compte et un coefficient anti-ruine. Il fait apparaître que les prix d'équilibre sont l'espérance mathématique des prix courants, dans une distribution statistique - un état - que l'on rencontre aussi en mécanique quantique.
La théorie de la croissance et ses liens avec la réduction des inégalités est développée. Elle établit pourquoi, dans les maisons modernes, la croissance est si vive à leur naissance.
Le livre précise les fondements des cycles économiques et propose une théorie des crises en indiquant comment on peut les combattre grâce à plus de solidarité. Il montre que toute maison peut être modélisée par une maison miniature - son âme - à deux constituants, et trois paramètres directeurs. Avec ces guides, on exprime toutes les variables macroéconomiques. Celles-ci sont conservées en passant d'une maison - quelle que soit son importance - à son âme.
Puis, on donne un aperçu des sociétés traditionnelles sans croissance autonome. Ces sociétés traditionnelles, de règle avant 1700, ont presque disparu. Mais, à l'inverse, le réchauffement climatique pourrait bien nous ramener en arrière.
Enfin, il apparaît dans ce modèle que le désir effréné de richesse individuelle au détriment de la solidarité, est un poison mortel pour les sociétés.
Le résultat atteint, quoique très perfectible, permet de compléter la vision de l'économie courante, sous un éclairage nouveau. Puisse cet ouvrage susciter l'intérêt de chercheurs désireux de porter plus loin le flambeau.